Et nous revoici à bord du rutilant Thalys. Destination Amsterdam et Noordwijk. Arrivés à la Gare du Nord par le RER, nous prîmes quelques euros au distributeur et deux casse-croûte pour notre déjeuner (heure d’arrivée prévue à 13h44). Petit encas d’accueil au début du trajet : café, mini-sandwichs pour Monsieur, bols de mirabelles pour Madame. Bientôt nous quittons Paris et sa chaleur quasi caniculaire atteignant les 30°C.
Je me suis plongée dans mon bouquin (L’illusion du Laos de Frédéric Marinacce) et Louis a testé le Wifi et Facebook, pendant deux heures. A midi, nous avons eu la surprise d’un plateau-déjeuner (quelle classe !). Ce petit repas nous a mis en joie et nous a sortis de notre mutisme ferroviaire. Les casse-croûte iront trouver le frigo de l’hôtel et seront avalés avant le concert de ce soir. La fin du trajet fut calme.
Bientôt nous apercevons les canaux, les maisons typiques et la ville aux tramways sauvages. Beau temps ensoleillé à la sortie de la gare. Un peu de marche, et nous arrivons au Convent Hotel. Au comptoir, un jeune homme apprenti et une jeune femme nous font signer les formulaires d’usage et nous voici au 2ème étage, chambre 222. Facile !
Chambre confortable, bien tempérée donnant sur un ancien cloître ombragé.
Repos de quelques minutes et discussion sur le programme à venir. Non, pas d’excursions en bus ! C’est décidé.
Nous voilà prêts à sortir. Direction le Concertgebouw pour retirer nos places. Nous marchons le long du tram lignes 2 et 5 confondues. Je suis un peu paniquée de sentir les trams débouler derrière moi avec une flopée de cyclistes prioritaires à mes trousses !
Bientôt nous arrivons au Vondelpark sans avoir omis les nombreuses séances photo sur le chemin.
Parc aux larges allées offrant des plans d’eau sinueux ; aux hérons peu farouches et surtout, une autoroute de vélocipèdes toujours prioritaires sur les piétons.
Nous prenons une allée secondaire pour nous rapprocher du Concertgebouw. Louis retire les places de ce soir. Au programme Schubert, Brahms, Schumann.
Cela fait 1h30 que nous marchons. Une pause s’impose, à l’ombre de préférence. Tout près du jeu d’échecs, nous nous rafraichissons avec un jus de canneberge pour moi et une bière blanche rosée pour Luigi.
Nous décidons de retourner tranquillement à l’hôtel. Mais, impossible de prendre le tram trop bondé. Alors nous reprenons notre marche, un peu fatigués. Pas de restaurant, nous mangerons les casse-croûte ce soir, car nous sommes trop fatigués pour un resto.
Après une bonne douche rafraîchissante, et des habits du soir, nous voici dans le tram 5 que nous avons attrapé au pied de l’hôtel : « Check in check out » de rigueur ! Arrivés au Concertgebouw un peu en avance, nous avons déambulé parmi le public buvant une tasse de thé ou de capuccino. Ces boissons étaient servies gracieusement ainsi que le verre de vin blanc bu avec plaisir par Louis.
La salle de concert est toujours aussi splendide. Nous sommes placés au parterre.
D’abord Brahms et sa Symphonie Tragique puis le concerto de Schumann interprété avec brio par une jeune pianiste géorgienne vêtue d’une robe blanche moulante dont le décolleté insolite dans le dos arrivait au bas des reins. Son jeu de scène se résumait à une cambrure qui faisait ressortir sa poitrine généreuse, et des arpèges échevelés. Troisième morceau, une symphonie de Schubert. Il va sans dire que les « standing ovations » sont toujours très prisées et nous en avons donc eu trois en une soirée. Nous avons aussi eu droit à un bis alors que nous nous apprêtions à partir. Nous avons attrapé un tram et sommes rentrés nous coucher épuisés par cette première journée.
Petit-déjeuner puis visite du port d’Amsterdam. Le temps avait un peu fraîchi mais le soleil qui jouait à cache-cache avec les nuages offrait une belle lumière. Tout était prétexte pour moi de prendre des photos, des petits bancs nichés dans le creux des entrées d’immeuble, aux bicyclettes fleuries, en passant par les façades typiques des immeubles. Retour dans le centre par les canaux, puis halte bière pour nous désaltérer. Vers 13h00, nous décidâmes de déguster (enfin !) notre premier vrai repas au Lion Rouge (10 ans après). Harengs et croquettes au menu, bien sûr !
Retour à l’hôtel pour nous reposer un peu. Et nous voici repartis afin de visiter l’île de Java. Promenade agréable le long des habitations cubiques de toutes les formes et de toutes les couleurs (photo d’un chat pas sauvage du tout).
Retour par le tram avec une visite de la ville hors canaux assez intéressante.
De retour à l’hôtel à 18h, les jambes un peu lourdes par tant de kilomètres depuis le matin…
Le soir donc, dîner au Long Pura, spécialités indonésiennes. Nous n’avons pas de réservation mais le garçon en habit nous a trouvé une bonne table. Restaurant tout en longueur décoré avec sobriété. Le repas constitué de nombreux petits plats sur une plaque chauffante fut des plus délicieux et le vin rouge sud-africain fut des plus exquis. Retour à l’hôtel, très heureux de découvrir Amsterdam la nuit avec ses ponts éclairés et son atmosphère apaisante. La nuit fut paisible.
Petit-déjeuner puis tram pour chercher la voiture de location chez Avis. Episode désopilant dans le tram avec un groupe d’italiens au guichet. Choc de cultures entre l’Italie et la Hollande avéré ! Un deuxième groupe de japonais est entré à son tour… Petite panique de la guichetière en les voyant arriver (mais eux étaient munis de tickets ! Ouf !)
Le trajet fut très agréable jusqu’à Noordwijk (une petite heure) après quelques circonvolutions dues à des travaux. Le temps était très ensoleillé. L’hôtel « van Oranje » nous apparut, se découpant dans le ciel bleu. Nous avions rendez-vous à 12h30 à l’ESA ce qui nous laissait le temps de prendre un café et de faire une première promenade le long de l’immense plage… de 40 km !
Il fut l’heure de nous diriger vers l’ESA ESTEC où René devait nous accueillir au poste de sécurité. Badges visiteurs pour M. et Mme SAUTER et René est arrivé nous prendre pour le déjeuner avec Julian. Je les avais déjà rencontrés à Ischia en 2006. Je portais mon t-shirt acheté là-bas. Les retrouvailles avec Louis furent très chaleureuses. Nous avons déjeuné tous les quatre à la cafétéria ou plus exactement à l’extérieur car il faisait très bon. Un peu plus tard nous avons rencontré Martin et Giovanna et nous avons fait un tour à pied en bavardant. Nous avons quitté l’ESA en remerciant René pour son accueil. Direction les hôtels van Oranje. Après nous être garés, nous avons pris notre chambre dans l’hôtel n° 3 de la chaîne, le « Beach Hotel ». Une splendide vue sur la Mer du Nord. Soleil radieux, et air marin.
Promenade d’une heure et demie sur la plage à perte de vue (collection de coquillages) et à travers les dunes. Une merveille !
Retour à l’hôtel, avec du sable blond plein les chaussures et avec une vraie sensation de bien-être. Louis s’est même mis torse-nu sur le balcon et moi en paréo rouge et bleu, cheveux au vent. Dîner dans un restaurant à poissons (trois soles – une pour Louis, deux babys pour moi !) puis promenade digestive en attendant le coucher du soleil pâle sur la Mer du Nord. Le phare commençait à s’allumer quand nous sommes rentrés. La mer vue de la chambre s’assombrissait tout doucement derrière la baie vitrée. Nous étions épuisés mais tellement heureux et bientôt nous nous sommes endormis paisiblement jusqu’au lendemain.
Après avoir cherché un endroit pour prendre notre petit-déjeuner, nous sommes allés nous promener dans la seule et unique rue commerçante du coin. La ville semblait endormie et après avoir plié bagages et dit au-revoir nous avons entrepris la visite d’un musée Ford situé à Hillegom et pris quelques photos des voitures anciennes.
En repartant, nous pris l’autoroute pour Haarlem mais avons raté la sortie. Ce sera pour une autre fois !! Ensuite nous avons beaucoup peinés pour entrer dans Amsterdam. Tous les panneaux se ressemblaient et difficile de décrypter le néerlandais. Nous avons enfin rendu la voiture chez Avis puis avons décidé de déjeuner dans un restaurant paraguayen. Puis retour à l’hôtel Convent, le même que la dernière fois avec une chambre de qualité supérieure avec salon et lit immense.
Pause salutaire car nous étions un peu fatigués par notre marche avec les valises.
Le temps avait changé ; pas de soleil, température moyenne. Je crois que nous avons eu beaucoup de chance. Il reste un concert ce soir au Concertgebouw (Beethoven et Bruckner) et demain matin pour faire les emplettes.
Nous nous sommes rendus à pied au Concertgebouw pour profiter de la seule rue piétonne sans vélo (!). Dîner à la Brasserie Keyser (très classe) – plat de poisson et deux verres de Menetou-Salon. Comme la dernière fois, les boissons étaient offertes (eau minérale) et le public déambulait dans les couloirs avant le concert. Cette fois, nous étions assis derrière l'orchestre. Au programme le 4ème concerto pour piano de Beethoven par un jeune pianiste très prometteur, Hannes Minnaar, et symphonie de Bruckner dirigée admirablement par un chef israélien Eliahu Inbal.
Heureusement, nous avions acheté un parapluie car en sortant, c’est la pluie qui nous a accueillis avec une belle pagaille à l’arrêt du tram. Qu’à cela ne tienne, nous nous sommes éloignés et pris un tram une station 100m plus loin.
La nuit fut très calme, lever à 7h30. Petit-déj dans la chambre : expresso à la machine et razzia sur les Figolu. Nous profitons pleinement de cette superbe chambre en cette dernière journée. Pliage des bagages que nous avons ensuite laissés à la consigne. Il était question de faire quelques emplettes et d’acheter quelques souvenirs. Le temps était maussade, et nous dûmes ouvrir notre parapluie et nous réfugier à l’abri dans un café en mangeant un brownie.
Petit rayon de soleil et nous voilà repartis à travers les canaux. Oh surprise, nous vîmes dans une devanture un illustré de Babar le petit éléphant de Jean de Brunhoff. Ça tombait bien : petit cadeau pour la fête de Louis (25/08) qui avait les yeux brillants à l’idée de compléter notre vidéo lecture sur YouTube avec les illustrations manquantes.
Déjeuner au Lion Rouge (plat de moules) et achat de flip-flops d’Amsterdam à 10€ les deux paires et d’une boule de fromage. Retour à l’hôtel pour chercher nos bagages et attente dans le salon de la gare (café).
Départ du Thalys à 15h15. Au revoir Amsterdam ! Peut-être y retournerons-nous… dans 10 ans !?
Fin