Voyage à Granville - Visite du Cotentin

avril 1996

Partis de Balizy vers...9 h 31, nous avons emprunté l’autoroute A 11 direction Le Mans, avec à la clé, un petit ralentissement dû à des travaux. Sur la route, beaucoup de franciliens s’étaient donné le mot pour prendre le même chemin que nous.

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Après un petit café pris sur l’autoroute (bien agréable), nous repartions guillerets vers notre première étape, Fougères, où nous espérions déjeuner. Enfin, nous sommes parvenus à dénicher un resto ouvert dans cette ville qui allait nous dévoiler ses secrets.

Une petite promenade après le repas, et nous découvrions le superbe château enclavé et ses imposantes tours en "fer à cheval".

... Et nous reprenions la route vers notre deuxième étape, Granville.

imageLa ville nous apparut, enfin, car nous commencions à être fatigués du voyage. L’hôtel se tenait au bout du port en face des bateaux de plaisance qui, à ce moment-là baignaient dans la vase, la mer étant basse.

Nous sommes allés nous promener sur la jetée, impressionnés par la hauteur et le manque de mer, en bas. Deux gouttes de pluie tombèrent. J’ouvris le parapluie qui s’avéra vite inefficace car la pluie redoubla soudain. Nous nous retrouvions mouillés jusqu’aux os dans un bar en attendant des heures meilleures. Vive les vacances ! Et pourtant, nous étions heureux et faisions des projets à court terme, pour le lendemain...

Il a plu toute la nuit; nous l’entendions tomber sur le Velux. La marée a eu le temps de remonter, de descendre et elle remonte à présent. Des bateaux s’apprêtent à sortir les premiers du port. Le paysage grisâtre ne nous empêche pas de l’apprécier et nous tenterons une bonne visite de la ville... La Haute-Ville, avec ses remparts, nous offre un paysage maritime digne des meilleures "marines". Nous découvrons au loin l’ébauche des côtes de Bretagne. La mer est pleine et une petite bruine nous fouette le visage.

Notre petite promenade nous mène à faire la visite de "l’Aquarium" qui nous enchante - coquillages, poissons de toutes formes et de toutes couleurs, insectes, papillons...

Il est temps de nous restaurer, et après une escale à notre chambre, qui nous permet d’évaluer le niveau de la mer (très important !), nous repartons en voiture cette fois à la recherche d’un endroit où déjeuner (soupe de poissons, moules etc...). Le soleil timide nous caresse les yeux...

Après le déjeuner, somnolents, nous décidions de visiter le Jardin Christian Dior surplombant "l’étroite" plage. Celle-ci, s’avérait assez large à ce moment-là et une petite promenade nous amena à elle.

La plage ruisselait, composée de nombreux rochers. Le soleil nous éclairait favorablement. De retour à la voiture, nous décidâmes de longer la côte du côté de Saint-Pair-sur-Mer où nous découvrîmes, ébahis, une gigantesque plage.

imageUne étape à la Vallée du Lude - la cabane Vauban - et nous marchâmes à travers les genêts jaune vif. Arrivés à la "cabane", oh ! merveille ! A l’horizon se profilait... le Mont Saint-Michel dans une mer de sable blond ! Il était éclairé par une lumière diaphane et paraissait presque irréel. De l’autre côté, presque en face, on apercevait Granville au loin.

Au loin également, on pouvait voir un rideau de pluie qui s’avançait vers nous. Nous hâtions le pas, en vain, car il nous fallut marcher sur les chemins rocailleux et glissants sous une pluie fine mais bien présente. Le Lude se laissa enjamber non sans une petite appréhension, et nous regagnâmes la voiture qui nous attendait dans le parking.

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Une idée me vint que ce n’était pas qu’en Bretagne qu’il faisait beau plusieurs fois par jour car déjà le soleil réapparaissait bientôt dans une lumière de clair-obscur digne des plus jolies toiles de maîtres.

Nous reprîmes le chemin vers Granville. L’envie de nous arrêter en face de la grande, que dis-je, de l’immense plage nous vint. L’eau ruisselait dans les sillages brillants. Au loin, très loin, les bateaux et les nuages chargés de pluie.

La marée, c’est vraiment grandiose et fantastique, surtout par ici. Nous étions, il faut le dire, repus d’une bonne fatigue, et avions dans le regard le reflet de ces beaux paysages bleus et verts qui ne se lassaient pas de se faire admirer.

C’était la dernière nuit à Granville, et après un dîner dans la Haute-Ville, nous eûmes la chance d’admirer un superbe coucher de soleil.

C’est le soleil qui me dit bonjour le lendemain matin. La journée s’annonçait plus ensoleillée et nous prîmes la route pour Cherbourg, à l’autre bout du Cotentin que nous allions découvrir.

Des bocages à perte de vue; des petites routes menant à des petites villes dont la terminaison est "ville" en grand nombre...

imageNous déjeunâmes à Bricqueville, non Bricquebec ! dans le château qui porte son nom. Puis les petites routes de campagne vallonnée nous faisaient découvrir avec enchantement un paysage dont les dominantes de couleur vert, bleu, jaune et brun nous ravissaient. La mer était omniprésente et nos yeux y plongeaient à chaque détour. Les haies étaient peuplées d’oiseaux et les genêts dorés parsemaient par touches les petites collines surplombant la mer.

imageAprès une halte à l’usine de La Hague, au cœur de la nature sauvage, nous fîmes une promenade au "Nez de Jouville". La mer, d’un bleu méditerranéen, ruisselait de lumière. Ici, le calme, le vent, les oiseaux et des sentiers qui disparaissaient entre les falaises ; de grandes plages blanches et désertes, inexplorées où nous n’osions nous aventurer. Encore 30 km de côte, et nous apercevions Cherbourg et...le retour à la civilisation.

imageNous arrivions en fin d’après-midi et après une petite halte à l’hôtel qui se situait sur la zone piétonne nous décidâmes de faire l’état des lieux de ce port tant renommé. Une petite ballade nous permit de nous imprégner de l’atmosphère portuaire. Une soirée agréable et une nuit calme et nous reprenions le volant avec pour objectif la visite de Bayeux et de sa célèbre tapisserie qui relate la Bataille de Hastings.

Déjà, en achetant quelques souvenirs, nous sentions la fin de notre voyage dans cette contrée. La mer nous avait quitté depuis la veille qu’elle nous manquait déjà...

Un petit "détour" à Cabourg, et nous la découvrions de nouveau sous le soleil. La plage s’étendait à perte de vue et une dernière petite promenade fort agréable nous permit de contempler l’horizon. Mes yeux n’oublieront pas le bleu-vert des vagues et l’air marin, les chaises longues et les pâtés de sable.

Nous sommes rentrés en nous promettant, comme à l’accoutumée, de revenir un jour, car c’est toujours un plaisir de venir sur cette côte Normande qui nous dévoile à chaque fois un peu plus de ses secrets !...

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Petit périple écrit sur le vif du 22 au 25 avril 1996.